duel d'un spitfire contre un JU-88

En décembre 41 tuck robert participe à un combat avec sont spitfire VB face a des ME109 ME110 et JU88 :

 Il abandonne la mêlée générale pour suivre 2 Junker88, il les rejoint, les dépasse, se laisse tomber au ras des vague de la manche, fait demi-tour et les attaque de front ! celui de gauche se cabre violemment quand il encaisse la 1^er rafale. Puis une aile éclate et tout se termine dans un tourbillon d’écume. « On aurait dit l’éclatement d’une charge sous-marine » écrit larry forrester.

Le combat se poursuit. Tuck redresse vite fait un demi-looping, suivi d’un demi-tonneau, et pique a fond fur le second junker 88. Il le dépasse, vire de bord pour revenir dessus. Il mitraille son adversaire et voit distinctement les balles frapper le bombardier dans des gerbes d’éclairs. Malgré les nombreuse rafales tirées par turk , l’appareil allemand poursuit son vol, le mitrailleur arrière tirant toujours. Il a la révélation que celui-là n’est pas comme les autres bombardiers. Il ne va pas cesser de tirer, il ne va pas rompre le combat, indiffèrent aux nombreux tirs, qu’il encaisse. « celui-là ira jusqu’à la mort. Peut-être est-il déjà mort » se dit tuck a lui-même.

La silhouette de junker88 semble désormais remplir tout l’horizon. Tuck s’approche de plus en plus de son adversaire. Il serre les dents et continue à tirer jusqu’au dernier moment… et même au-delà. Il se rend compte qu’ils ne pourront plus évité le choc final !

« ce fut un reflexe simple, recompte robert tuck, un réflexe d’animal qui commanda la manœuvre. Manche au ventre et pied à fond. Mon spitfire partit en virage en accrochant l’aile droite du bombardier. Une question de centimètre, une question de centième de seconde. Dans ce virage en montée, je fut , pour l’adversaire, la cible idéale. Je reçus plusieurs coups. Sur tous les cadrans, les aiguilles dansèrent.

Le moteur modifia sa chanson. Un chant d’agonie.

Avec se qui me restait de vitesse, j’essayais de remonter à 500 m je n’étais plus qu’a 20 km de la cote, mais j’avais la certitude que je ne l’atteindrais pas. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi le moteur ne me lâchait pas une bonne fois. En fait il grinçait toujours.

Tandis que je me hâtais vers la cote, je vis le junker88 qui au ras des flots, faisait route vers son rivage à lui.

Une grosse fumée noire l’accompagnait. Il laissait sur l’eau un sillage d’huile.

C’est ainsi qu’ils prennent congé l’un de l’autre.

Extrait de Robert Tuck « l’immortel »